Cet hologramme est réalisé à partir du principe de la pyramide transparente sur laquelle se réfléchit une vidéo. La captation en amont se fait grâce à trois caméras qui filment de manière simultanée. Ainsi, on peut tourner autour de la pyramide pour observer la construction du masque sur les trois faces du visage.
Les différents éléments de papier s'inspirent de formes organiques comme des écailles, des pétales, des plumes, évoquant les masques tribaux ornementaux. Le papier resté blanc, renvoie lui à l'art japonais de l'origami et à une esthétique onirique que j'affectionne particulièrement.
Une moitié du masque se construit avec des formes douces, arrondies, comme des pétales tandis ce que l'autre revêt un caractère plus agressif, avec des éléments en pointes et montrent ainsi deux facettes qui se répondent et cohabitent.
Petit à petit, le visage est métamorphosé par les éléments qui viennent s'y greffer, montrant à chaque étape un état différent.
Le visage, entièrement recouvert montre une métamorphose complète. Le corps est transcendé et laisse place à une figure non-humaine énigmatique, poétique et inquiétante, avant que ne commence la déconstruction inverse, le retour à l'état normal.
Cet autoportrait holographique questionne l'identité à travers la figure du masque et de la étamorphose.
Ici, il se construit et se déconstruit petit à petit sur mon visage, à partir d'éléments de papier, mettant en avant ma propension à l'idée de transcendance.
Onirique, poétique, parfois inquiétant, ce masque représente une forme d'ambiguïté que j'affectionne dans la création.