Une calotte polaire est une épaisse couche de glace qui recouvre un socle rocheux. Elle résulte d’une longue accumulation de couches de neige sur plusieurs dizaines de milliers d’années.
Les couches de neige fraîche s’accumulent progressivement et sous le poids de celles-ci, les cristaux de glace qui composent les flocons vont se tasser les uns sur les autres pour donner le névé, un matériau neigeux entre la neige et la glace.
Après plusieurs années d’accumulation, on obtient un début de calotte glaciaire largement stratifiée. Ainsi en surface du glacier, se trouve la neige fraîchement tombée. Plus profondément, on passe au névé (neige tassée) et plus profondément encore, on atteint la glace pure, où le tassement est tel qu’il a rendu les bulles d’air plus ou moins invisibles.
L'inlandsis, la banquise, le permafrost, le névé... toutes ces éléments que peuvent former la glace avec le temps, l'accumulation et en raison des conditions climatiques.
Ici quelques textures et aspects qu'elle revêt : la neige balayée par le vent, les stalactites, la glace de glacier avec ses bulles d'air emprisonnée, la glace de lac gelé dont les cristaux sont sculptés par le vent, les cristaux de givre...
La cartographie est un exemple intéressant de traduction graphique d'un paysage. Par une différence de traits accentués, on voit ici les multipless états de la glace constituant le milieu.
Perdue dans la nuit polaire, on découvre une île entièrement constituée de glace, un paysage mystérieux, à la fois envoûtant et inquiétant.
En noir et blanc, où tout se joue sur la lumière, ce paysage prend un aspect presque lunaire. Il renvoie le spectateur aux conditions - comparées à celle des explorations spatiales - dans lesquelles sont plongés les scientifiques de la base Concordia : un univers aride plongé dans le noir.
Ce paysage est constitué de différentes strates, différents niveaux de glace, avec des aspects et des textures particulières, dans lesquels l'explorateur peut se balader et même passer au travers.
Des cristaux aux montagnes de glace, de la banquise aux stalactites, il peut tenter de déceler, de comprendre de quoi sont constitués ces éléments, comment ils fonctionnent et interagissent.
La glace possède un cycle propre. Imperceptible à l’œil nu, elle est en pourtant en perpétuel mouvement.
Dans cet univers, les éléments se meuvent comme s'ils respiraient. Ils, ont chacun leur évolution, leur rythme. Sont-ils vivants ?
Grâce à l'interactivité, on peut découvrir, tel un explorateur, les sons que certains renferment et même déclencher leurs transformations. L'homme a donc un impact sur cette calotte glaciaire.
Au fur et à mesure qu'on se balade dans cet espace, on découvre des élément nettement identifiables : des montagnes, des icebergs, de la banquise...
Un certain réalisme est voulu pour que le spectateur associe sans effort l'univers à celui de la glace.
Puis le spectateur-explorateur arrive dans certains espaces totalement abstraits et purement graphiques, qui font appel aux sens, renvoient parfois à la tension que peuvent exercer les différentes glaces entre elles, au piquant du froid, à la force du vent, à l'éclat de la neige...
La navigation au travers les éléments, "sans dessus-dessous" déroute l'explorateur, dont les sens sont stimulés, et peut parfois le perdre dans ce palais des glaces.
La glace polaire est en perpétuelle évolution depuis des dizaines de milliers d’années.
En Antarctique, des scientifiques partent l'étudier pendant six mois, en plein hiver australe, sur la base Concordia.
Quels secrets renferme cet élément ?
Cette interface interactive immerge le spectateur, tel un explorateur scientifique, dans une expérience
sensitive et visuelle qui présente la glace comme un élément vivant, spectaculaire et précieux.
Bienvenu dans le palais des glaces.