La cuisine et le super-marché sont-ils des lieux réservés à la gente féminine ? À en croire la publicité (ciblée en fonction de l'audience féminine des programmes), c'est maman qui fait les courses et les repas.
Mais si elle peut faire tout ça tout en restant sexy et ressembler à une femme objet, comme dans les magasines, c'est mieux !
Une femme, on le sait, ça mange peu, et principalement de la salade pour ne pas grossir. Si elle ne le fait pas, elle est sans cesse rappelée à l'ordre par les magasines qui lui proposent (imposent ?) ces différents programmes miracles afin de toujours répondre au diktat de la minceur
La femme est toujours présentée comme un objet de fantasme masculin, tel une sorte d'idéal à atteindre. On retrouve cette figure pour vendre n'importe quoi, du bijou au shampoing, et pourquoi pas des bananes ?
De manière discrète, plus ou moins équivoque, avec ou souvent sans finesse, la référence au sexe est constante lorsqu'il s'agit de montrer la femme dans la publicité.
Une femme forte, puissante, sûre d'elle, c'est vendeur, lorsqu'il s'agit de parfum. Mais en société, le féminisme fait peur et renvoie l'image de femmes prêtes à tout pour émasculer le "sexe fort".
Réalisé plusieurs années avant #Me too, ce projet questionne l'image et la place de la femme dans la société, véhiculée à travers la publicité et les magasines.
À travers différentes mises en scène, je me sers du rapport entre la femme et la nourriture pour critiquer avec humour et décalage cette vision fabriquée de la femme.